TEREOS OCÉAN INDIEN

La filière canne-sucre-rhum-énergie

Riche de plus de 200 ans d’histoire, la filière canne-sucre-rhum-énergie est au cœur de l’activité économique, agricole, énergétique et environnementale de l’île.

1er

poste d’exportation à La Réunion

15 000

emplois directs, indirects et induits

55%

de la Surface Agricole Utile (SAU) de l’île

1ère

source d’énergie renouvelable locale

Implantée sur l’île dès la fin du 16ème siècle, la canne à sucre est d’abord cultivée pour produire de l’alcool, l’arrack.

La première sucrerie de l’île est fondée en 1783, puis la production de sucre devient une industrie au début du 19ème siècle, avec notamment la création des sucreries du Gol et de Bois-Rouge en 1817.

L’industrie sucrière connaît son âge d’or entre les années 1830 et 1860 où l'on dénombre près de 200 sucreries sur l’île.

A partir de 1970, l’industrie se concentre, jusqu’à ne compter plus que 2 sucreries en 1996 : Bois-Rouge et Le Gol.

Aujourd’hui, les sucreries de Bois-Rouge et du Gol traitent à elles seules l’ensemble des cannes de La Réunion.

Plus de 200 ans d’histoire


Un pilier économique

Par ses activités industrielles, agricoles, commerciales ou encore touristiques, la filière canne-sucre-rhum-énergie constitue le premier employeur privé de La Réunion, générant de l’ordre de 15 000 emplois directs, indirects et induits.

Premier poste d’exportation de l’île, le sucre de canne représente 50 % des exportations en valeur des produits fabriqués à La Réunion – un ratio qui atteint près de 70% des exportations, si l’on ajoute le rhum et les co-produits issus de l’industrie sucrière.


Le pivot de l’agriculture réunionnaise

Rassemblant près de 2 500 exploitations cannières de 8,3 hectares en moyenne, représentant 55% de la Surface Agricole Utile de l’île (SAU), la filière canne-sucre-rhum-énergie constitue le pivot d’un modèle agricole réunionnais familial.

La culture de la canne est particulièrement adaptée au climat et aux reliefs de l’île, et dispose de débouchés garantis : elle offre donc une sécurité de revenu qui permet aux planteurs de développer d’autres activités agricoles, contribuant ainsi à la diversification et à l’autosuffisance alimentaire de La Réunion.


Première source d’énergie renouvelable locale

La bagasse, partie fibreuse de la canne extraite au cours du process sucrier, est valorisée dans les centrales thermiques attenantes à chacune des sucreries, pour produire deux sources d’énergie : de la vapeur et de l’électricité.

A La Réunion, le traitement d’une tonne de canne à sucre produit en moyenne 320 kg de bagasse, soit 150 KWh d’électricité – ce qui couvre la consommation électrique d’un habitant pendant plus de 15 jours. Représentant en moyenne 10% de la consommation totale de La Réunion, la bagasse produite par l’industrie sucrière constitue ainsi la première source d’énergie renouvelable locale.

Depuis 2019, la mélasse résiduelle issue du process sucrier est également valorisée en électricité, sous la forme de bioéthanol venant alimenter la Turbine à combustion (TAC) basée à Saint-Pierre.


La culture du développement durable

Par son système racinaire profond et son action de captation du CO², la canne à sucre contribue à la lutte contre l’érosion et à la réduction des gaz à effet de serre.

Elle n’utilise aucun insecticide ni fongicide : l’utilisation d’herbicide, nécessaire compte tenu de l’environnement tropical, est réduite au maximum (Indice de Fréquence de Traitement en moyenne 5 fois inférieur comparé aux autres cultures locales).


Un modèle d’économie circulaire

La canne est valorisée à 100% : outre la production de sucres, ses co-produits (bagasse, mélasse, écumes, cendres de bagasse) permettent de produire de l’énergie, du rhum, des fertilisants organiques ou encore de l’alimentation animale.

La culture cannière et le process sucrier s’inscrivent ainsi en complémentarité avec les filières locales (élevage, maraîchage, énergie), contribuant ainsi à la dynamique d’économie circulaire de l’île. Une optimisation des matières premières et des synergies inter-filières qui permettent de limiter l’importation d’intrants.