DE LA CANNE AU SUCRE
Les co-produits de la canne
Au cours du process sucrier, la canne génère plusieurs résidus qui sont ensuite valorisés, avec un bénéfice environnemental ou économique. On les appelle des co-produits : il s’agit de la bagasse, de la mélasse, des écumes de sucrerie ou encore des cendres de bagasse.
La bagasse
Obtenue en début de process après extraction du jus, la bagasse est la partie fibreuse de la canne.
Envoyée aux centrales thermiques attenantes aux 2 sucreries, elle permet de produire de la vapeur (utilisée dans le process sucrier) et de l’électricité.
En 1992, la mise en service d'une centrale thermique attenante aux sucreries réunionnaises a constitué une première mondiale. Cette électricité est aujourd’hui la première source d'énergie renouvelable locale de La Réunion, couvrant 10% des besoins en électricité de l’île.
La mélasse
La mélasse est un liquide épais et sirupeux, obtenu en fin de process industriel.
Elle est principalement utilisée pour produire du rhum ou comme liant dans l’alimentation animale.
Depuis 2019, une partie de la mélasse est également transformée en éthanol, alimentant une turbine à combustion pour produire de l’électricité et approvisionner le réseau EDF au moment de pics de consommation énergétique.
Les écumes de sucrerie
On appelle “écumes de sucrerie” les résidus de matière organique obtenus après décantation du jus de canne.
Très riches en nutriments, ces écumes sont restituées aux agriculteurs qui s’en servent comme engrais dans leurs champs.
Les cendres de bagasse
Après combustion de la bagasse au sein des centrales thermiques attenantes aux sucreries, les cendres de bagasse sont récupérées.
Ces cendres, restituées aux agriculteurs, servent à fertiliser les sols de façon naturelle et améliorer leur teneur en matière organique, ainsi qu’à en corriger l’acidité.
DEMAIN, DE NOUVELLES VALORISATIONS ?
Le développement de nouvelles valorisations autour de la canne est un enjeu stratégique fort pour le centre de R&D eRcane.
Riche de nombreuses molécules et d’un génome encore peu connu, elle dispose d’un grand potentiel de valorisation.
De nouveaux débouchés à pour la filière sont ainsi à l'étude : chimie verte, parfumerie, pharmacopée, industrie, biochimie…
Ce travail de développement des potentiels de la canne permettra d’ajouter à la valeur de base, le sucre, des valeurs nouvelles issues de l’innovation.